Lire – Un bonheur que je ne souhaite à personne, de Samuel Le Bihan

« Quand on veut un enfant, on se projette, quand on devient parent, on s’adapte. »

Cette phrase, issue du livre de Samuel Le Bihan est très juste. Quels que soient la situation de notre famille, l’état de santé de nos enfants, ou bien encore leurs choix de vie, eh bien, nous, parents, nous nous adaptons.

Résumé

« Être heureux, ça s’apprend ? »
Laura, jeune mère de deux garçons dont un autiste, se pose cette question le jour où elle comprend qu’elle est en train de passer à côté de sa vie. Forte de son amour inépuisable et de sa détermination face au handicap de son fils, elle a très vite choisi de ne pas subir mais d’agir.
Seule contre tous, elle va loin, jusqu’à basculer dans l’illégalité pour obtenir de menues victoires. Mais ne s’oublie-t-elle pas trop dans cet éprouvant combat qu’elle mène au quotidien ? Où retrouver ce bonheur qui paraît s’être envolé ?
Alors que le fragile édifice qu’elle a construit menace de s’effondrer, une rencontre inattendue s’offre comme une chance de sauver les siens. Saura-t-elle la saisir ?
Un bonheur que je ne souhaite à personne, véritable hymne au sexe dit « faible », fait apparaître avec une grande sensibilité combien l’adversité et une maternité à part peuvent transcender une femme.

(Édition lue : e-book aux Editions Flammarion / ISBN 9782081431720 / 211 pages)


Qu’est-ce qui m’a poussée à lire ce livre ?

Forcément, j’en suis encore aux débuts de mon blog et donc tu ne connais pas encore mes goûts en matière de lecture donc tu ne peux pas te rendre compte à quel point ce livre sort de mes standards. Donc, oui, il faut bien que j’explique un peu ce qui m’a conduite à mettre ce livre dans ma PAL à un moment donné.
En vrai tu t’en fiches sûrement, et tu voudrais juste savoir si ce livre en vaut la peine ou pas, mais Hélène tient à planter le décor tout de même.

Ce livre est entré dans ma PAL cette année, en Avril, à la faveur d’une promotion numérique.
Autant que tu le saches de suite, Hélène ne lit presque que des ebook ! et uniquement achetés en promo. Sinon ça lui coûterait une blinde. Et comme la pauvre fille a des oursins dans le porte-monnaie ben ça fait bien son affaire les promos sur les livres numériques.
Bref. Avant ça, j’en avais bien sûr déjà entendu parler. J’avais entendu également que son auteur, Samuel Le Bihan, était lui-même papa d’une enfant autiste et que, bien qu’il ait sûrement moins de difficultés du fait de sa notoriété, il s’est retrouvé confronté aux mêmes problèmes que ces parents anonymes qui doivent lutter au jour le jour pour que la société accepte leurs enfants.
Ce livre m’intriguait et il faut dire que Samuel Le Bihan, derrière sa carrure impressionnante et ses airs de mec un peu bourru, laisse entrevoir un type sympa qui en plus s’implique dans quantité de causes.

D’ailleurs, cette première phrase de la préface résume très bien ce sentiment :

« Certains êtres, quelque effort qu’ils fassent pour la dissimuler, sont incapables de cacher leur bonté profonde. Elle se voit dans leur regard, elle transparaît dans leurs actes, elle se révèle dans leurs opinions, leur parole. »

Alors, pourquoi ne ferait-il pas un bon auteur ? Ce n’est certes pas un Zola (dit-elle alors qu’elle n’a jamais lu Zola …) mais au moins il est plus légitime pour parler de l’autisme qu’un auteur lambda qui se serait bien documenté sur le sujet.

Donc j’ai sauté le pas et mis son livre dans mon panier.


Ce que j’en ai pensé

J’ai découvert la vie de Laura, maman solo d’un ado, Ben, et d’un enfant autiste, César. Elle tente tant bien que mal d’élever ses fils tout en livrant un combat pour faire entrer César à l’école. Et le moins que l’on puisse dire c’est que c’est un parcours du combattant auquel elle se livre : entre les démarches pour faire attester que César est apte à la vie scolaire, les démarches pour obtenir un AVS (Auxiliaire de Vie Scolaire) qui suivra son fils à l’école et trouver une école qui accepte d’accueillir son enfant. Et ça, tout en jonglant avec son travail à temps partiel, la gestion de l’association qu’elle a créée pour aider les autres familles d’enfants autistes et s’occuper de ses enfants du mieux qu’elle peut.

Ici, tu l’auras compris, point de roman autobiographique, mais il s’est glissé dans la peau des ces mamans qu’il a pu rencontrer au gré de ses propres démarches et a préféré inventer le personnage de Laura pour nous raconter, à travers elle, leurs histoires et nous ouvrir les yeux sur le quotidien de ces « wonder mamans ».

J’ai trouvé le livre vraiment poignant et juste. A travers ce roman Samuel Le Bihan tente de nous en apprendre plus sur ce qui touche à l’autisme et les difficultés rencontrées par les familles.

« On naît autiste, on meurt autiste, il n’y a pas de remède. Mais il n’y a pas non plus de fatalité. »

Non, il n’y a pas de fatalité, il faut juste que l’on apprenne tous à accepter les gens tels qu’ils sont. Tout le monde est différent. C’est ça qui fait la richesse de ce monde.
Eh mince, la philosophe de bas étage est de sortie … mais rassure-toi, elle lit des livres moins sérieux en temps normal, donc ça devrait s’arranger.

Ce livre met l’accent sur le fait qu’il est important, aussi bien pour ces enfants, que pour les autres, de les inclure dans une vie scolaire classique. Ainsi ils ne seront plus isolés et les autres apprendront à vivre et interagir avec eux au quotidien pour peut-être devenir de futurs adultes un peu moins bornés et plus ouverts à la différence.

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