Il arrive parfois qu’au boulot ça n’aille pas au mieux. Il existe maintenant des termes qu’on entend de plus en plus souvent : burn-out, bore-out, …
Je ne sais pas si de nos jours nous souffrons plus au travail que nos parents à leur époque ou bien si nous nous écoutons plus qu’eux ou bien encore si c’est la société qui a changé.
En tout cas, pour ma part, j’ai atteint récemment une limite que je n’avais pas vu venir.
Ça y est, j’ai craqué

Bah, depuis le temps que je me plains que ça ne va pas au travail, qu’on me balade d’équipe en équipe et qu’on me change de poste sous prétexte que « tu t’adaptes toujours bien Hélène. On sait que ça marchera dans n’importe quelle équipe. » (Mouais, enfin, c’est juste qu’Hélène ne se plaint pas … en général).
Et puis cerise sur le gâteau, depuis le début de l’année on me donne des tâches à faire qui ne correspondent pas à ma fonction et que j’ai horreur de faire et qui en plus impliquent trop de responsabilités, trop d’interactions avec trop de monde, trop au centre du projet, … pas pour moi quoi !!
Ça affecte aussi le côté personnel

Tant que ça ne touchait qu’à l’aspect professionnel de ma vie ça « allait ». Disons que j’arrivais encore à faire avec. Mais depuis quelques temps ça a commencé à affecter également le côté personnel de ma vie. Je suis beaucoup moins patiente avec les enfants, je leur crie dessus pour des broutilles. Et je craque et fonds en larmes pour un rien. Je pense qu’avec l’Homme aussi je n’ai pas dû être tendre non plus, mais il est sympa et ne m’a rien dit.
Et puis, la boule au ventre que j’avais à l’époque de l’école les veilles de jour de classe, je l’ai de nouveau rien qu’à l’idée d’aller au boulot. Rajoute à ça les mauvaises nuits, les maux de tête et j’ai finalement décidé d’aller voir mon médecin pour en parler avec elle.
Diagnostic docteur ?

Elle m’a gentiment écoutée, m’a donné des mouchoirs parce que je pleurais de nouveau comme une madeleine dans son cabinet et elle a décidé de me mettre en arrêt pour 15 jours histoire que je me repose et que je me vide la tête du travail pour essayer de repartir sur de meilleures bases.
Elle m’a parlé de « trouble anxieux » et de « grosse fatigue ».
Ma chef quant à elle m’a parlé de « burn-out » quand je l’ai prévenue que j’étais en arrêt 15 jours.
Très honnêtement, je ne sais pas si c’est un burn-out, les prémices d’un burn-out ou autre chose, mais je suis effectivement fatiguée, épuisée, sur les rotules en ce moment et cette pause ne peut que me faire du bien.
Et le boulot dans tout ça ?

Pour moi c’est le boulot qui est à l’origine de tout ça. Ce n’est pas pour rien que j’ai entamé un bilan de compétences récemment. Je sens bien qu’il y a quelque chose qui ne va pas et j’essaie de trouver une solution à ce mal-être qui s’installe tout doucement côté professionnel.
J’ai bien essayé d’avoir une conversation avec ma chef pour essayer de lui faire comprendre que ça ne va pas et que le boulot qu’elle me donne en ce moment ne me convient pas et que je n’en peux plus de faire des efforts et de prendre sur moi. Mais malheureusement je n’ai pas eu l’impression d’être écoutée, d’avoir été entendue. C’est peut-être la fameuse goutte d’eau qui a fait que j’ai atteint une limite que je ne voyais pas encore.
Au moment où tu lis cet article je suis déjà presque arrivée au terme de mon arrêt maladie (c’est la magie des articles programmés). Je ne sais pas encore comment je serai lors de ma reprise, mais j’espère que cette pause aura été bénéfique pour moi et que je pourrai discuter avec ma chef pour essayer de trouver une solution pour que je vive mieux mon travail.
Et toi ?

Ça t’est déjà arrivé de passer par une phase de moins bien au travail ? d’en être arrivé(e) au point de devoir aller chez le médecin et que celui-ci te prescrive un arrêt de travail pour faire une pause ?